Un réseau cyclable pour toute l’agglo (et des déplacements intervillages à vélo)
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La CAPSO se compose d’un grand centre urbain, de zones périurbaines et de zones rurales dont des espaces de campagne profonde.

Les communes d’Arques, Blendecques, Campagne-lès-Wardrecques, Hallines, Longuenesse, St-Martin-lez-Tatinghem, St-Omer, Wizernes forment une réelle continuité urbaine. Pour cet espace-là, les aménagements en matière de mobilité douce vont de soi. Ou, pour mieux dire, « devraient aller de soi ». Du retard a été pris, mais la simple volonté politique peut suffire à transformer durablement le territoire.

Aménager ce cœur-d’agglo, il faut le faire bien entendu. Et il est d’ailleurs urgent de s’y atteler. Mais se contenter d’aménager ce seul espace urbain ne serait pourtant pas satisfaisant.

Non, il ne faut pas une fois de plus donner l’impression que les trajets à vélo sont l’apanage des urbains. Non, le vélo à la campagne ne se cantonne pas à la pratique sportive.

Sur les espaces péri-urbains, des aménagements ont été réalisés de façon éparse. Le travail mené à Aire-sur-la-Lys doit être salué, bien entendu. Des communes comme Fauquembergues ou Eperlecques commencent à s’intéresser également à la question, mais tout cela se fait de façon isolée, éclatée, sans vision globale.

D’autant plus que ce sont parfois d’incompréhensibles écueils que l’on constate. Ainsi, à proximité immédiate de la ville-centre de l’agglomération, il est presque scandaleux de constater l’absence de voie cyclable reliant Clairmarais à Saint-Omer.

Bref, il est temps d’avoir une vision d’ensemble.

Car le véritable enjeu, c’est de disposer d’un réseau cyclable continu qui relie chaque commune avec la cité voisine et qui permet à chaque citoyen·ne de rouler en sécurité, jusqu’à ce fameux cœur urbain d’agglomération, en privilégiant bien entendu l’accès aux pôles les plus stratégiques : intermodalité (gare-s-, arrêts de bus & aires de covoiturage), centres scolaires & universitaires (collèges, lycées, ULCO, centres de formation), « gros » employeurs (sites industriels, zones artisanales), zones marchandes (commerces de proximité, centres commerciaux), équipements structurants (sport, culture, loisirs, tourisme -y compris « tourisme nature »-).

En somme, il nous faut :

  • des pistes cyclables pour le péri-urbain et les villages (qui prendraient une forme concentrique, ou plus précisément en spirale).
  • et des véloroutes PériUrbain-CoeurDagglo (différents axes qui prendraient plutôt la forme d’une étoile)
  • des noeuds aux endroits stratégiques
  • des liaisons avec les routes touristiques de type « voie verte » et l’EuroVélo.

Cela correspond également à ce que l’on pourrait faire pour le réseau de bus. On rappellera ceci à ce propos : Non, les lignes du bus ne doivent pas se contenter de relier les villes les plus importantes de la CAPSO entre elles.

Signalons que d’autres schémas sont possibles pour penser le maillage du réseau. Le déploiement de boucles entrelacées est une autre façon de relier (de nouer, de tramer…) le territoire.

Cette parenthèse dédiée aux bus était intéressante, mais revenons à la problématique de l’utilisation du vélo. En dehors de l’utilisation sportive, voici les principaux éléments à prendre en compte :

  • proximité (moins de 10km aller)
  • sécurité (se trouver le plus souvent possible le plus loin possible des voitures et -surtout- des poids lourds)
  • circulation fluide, sur une voie dédiée et bien entretenue (sans boue, sans nid-de-poule, sans stationnement sauvage, avec éclairage).

Notons que de nombreux chemins existent déjà en vue de la réalisation de ce réseau. Certains pourraient être utilisés sans aménagement majeur comme pistes cyclables : chemins de halage, voies de tracteurs, drèves forestières…

La CAPSO, (vers l’infini) et au-delà

Voyons plus loin. Le territoire CAPSO est voisin d’autres intercommunalités. Rien n’est pensé pour qu’une continuité se fasse, alors que certaines communes sont très proches (Zudausques-St-Omer, Quelmes-Wizernes, Arques-Renescure, ou encore Wavrans-Fauquembergues).

Au vu des relations historiques entre territoires, il semblerait logique de prioriser les liaisons vers la CCPL et la Flandre. Mais on peut également s’intéresser aux liaisons vers le béthunois et vers le littoral.

2 réflexions au sujet de “Un réseau cyclable pour toute l’agglo (et des déplacements intervillages à vélo)

    1. Bonsoir, utilisateur/trice du soir! Merci pour votre précieuse relecture et le signalement de formules redondantes!

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