L’eau est un bien commun
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L’eau est une thématique essentielle pour les écologistes. Source de toute vie, l’eau est l’élément autour duquel gravite la biodiversité. L’eau peut-être perçue également comme une menace : inondation ou a contrario sécheresse, mais aussi, submersion, érosion et pluie acide. Cette vision des choses doit amener à intégrer de tels risques aux politiques publiques. On peut également considérer, dans une certaine mesure, l’eau comme une ressource. Auquel cas, son apparente abondance ne doit pas nous leurrer : car l’eau est une ressource rare, précieuse, il faut l’économiser, ne la prélever qu’avec parcimonie, en assurer le maintien, garantir sa qualité, la préserver de toute pollution.

Dans ses politiques publiques, la CAPSO ne semble s’intéresser à l’eau que comme un bien de consommation que l’on stocke, que l’on traite, que l’on distribue et que l’on vend. Bref, pour la CAPSO, l’eau c’est avant tout une affaire de réseaux (l’adduction d’eau potable et le traitement des eaux usées). Le site institutionnel de la CAPSO ne mentionne pas le travail du SmageAa ni même celui des Wateringues. En termes de communication institutionnelle, c’est ce qu’on appelle un petit loupé.

Une agglomération pleinement engagée dans la transition écologique et sociale de son territoire intégrerait sans doute toutes les composantes de cette thématique.

La CAPSO doit anticiper les changements climatiques profonds qui s’annoncent et établir une politique de prévention face aux risques que notre territoire devra affronter.

Citons une nouvelle fois ces risques :

  • sécheresse
  • inondation
  • érosion
  • vétusté du système de wateringues (faisant courir un risque d’inondation pour un bassin de population de plusieurs centaines de milliers d’habitants et mettant en danger l’intégrité structurelle de la centrale nucléaire de Gravelines)
  • submersion possible et probable d’une partie de notre territoire
  • pollution du milieu et perte des ressources halieutiques

D’autres mesures sont attendues. Toutes relèvent du bon sens.

  • Les bâtiments publics se doivent de récupérer les eaux de pluie
  • La récupération « citoyenne » d’eau pluviale à l’échelle des ménages, des administrations et des professionnels doit être développée pour limiter l’engorgement des égouts lors des épisodes de pluie torrentielle et d’averses orageuses et son utilisation doit être cantonnée à un usage raisonné : espaces verts, nettoyage, chasse d’eau.
  • A contrario, la rétention d’eau pour compenser les problèmes récurrents d’irrigation agricole relève de l’incivisme. L’agriculture intensive dopée aux phytos est un modèle agricole qui s’approprie l’eau (qui détourne l’eau de son milieu naturel). Ce modèle-là, historiquement daté, doit changer au profit d’une agriculture paysanne.
  • L’utilisation de l’arrosage pour les terrains sportifs ou les massifs fleuris doit être totalement repensé afin d’éviter de gâcher notre ressource la plus précieuse.

Non, il n’est pas normal d’arroser les terrains de foot avec de l’eau potable!

  • Implanter des haies et des fascines afin de limiter l’érosion des sols.

Enfin, EELV préconise le retour à une gestion publique de l’eau pour différentes raisons :

  • nombre d’opérateurs particulièrement élevé sur le territoire (adduction d’eau & assainissement), ne permettant pas de garantir une égalité de traitement entre les habitant·e·s de la CAPSO.
  • harmonisation dans la gestion des réseaux
  • maîtrise de la tarification
  • demande sociétale de transparence dans la gestion des biens communs