Publicité : passer du matraquage au respect des paysages
La publicité (ce n’est certes pas une spécificité du territoire audomarois) occupe une place prépondérante dans notre quotidien, s’affiche de manière agressive à tous les coins de rue, dénature nos paysages, incite à une consommation effrénée.
Pourtant, et c’est une spécifité de la CAPSO (tout du moins pour près de la moitié de ses habitants), le législateur a prévu un contexte réglementaire favorable à l’émancipation de ce matraquage publicitaire pour les communes appartenant à un Parc Naturel régional (en l’occurrence, le Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale).
La CAPSO, loin de se saisir de cette possibilité, semble plutôt chercher à tout prix à déroger à la réglementation et à asservir au maximum ses usagers à la présence omnipotente de la pub.
Pour EELV Audomarois, il est indispensable de réduire la présence prédatrice de la publicité. Désastre environnemental, la pub crée d’artificiels besoins, génère pollution visuelle et lumineuse, produit des déchets. Une communication citoyenne est en revanche bienvenue : institutions, productions locales, affichage libre, opérateurs culturels, tourisme…
Une bonne résolution pour cette nouvelle année ? Substituer la publicité prédatrice par une communication citoyenne mettant en valeur les actualités, les comportements et les démarches écoresponsables.
Les mesures à prendre
- appliquer strictement la Charte signalétique du Parc Naturel Régional (lien) et l’étendre à l’ensemble de la CAPSO
- appliquer « strictement », cela signifie « sans recherche dérogatoire », notamment en ce qui concerne les panneaux 4×3. La réglementation environnementale les interdit dans les villes situées sur un PNR, inutile de chercher à les réintroduire dans un règlement local de publicité qui serait moins-disant.
- généraliser les démarches stop-pub
- éteindre systématiquement les enseignes lumineuses
- coordonner l’affichage libre
- accompagner la transition des entreprises (notamment les commerces qui ont l’habitude des tracts toutes-boîtes, notamment l’industrie papetière qui doit elle aussi entamer sa transition écologique et sociale)
- éteindre systématiquement les enseignes lumineuses
- coordonner l’affichage libre
Un point sur la catastrophe environnementale de la publicité urbaine
La publicité est une invitation à consommer de façon déraisonnable. Elle n’a pas vocation à transmettre une information mais a pour finalité de créer du désir. La pub veut nous faire désirer ce dont on n’a pas besoin. Tout acte de consommation génère des déchets. Tout acte de consommation consomme de l’énergie. Quand il s’agit d’acheter quelque chose d’inutile ou de surnuméraire, c’est du gaspillage.
Mais au-delà de ce cycle sans fin de la consommation, la publicité génère :
- pollution visuelle (dénaturation des paysages et des bâtiments)
- pollution lumineuse (impact important sur la vie sauvage nocturne et menace sur la biodiversité)
- gâchis de matières premières (papier, plastique…)
- quantité de déchets (affiches périmées, goodies, flyers, prospectus, sentiment que tout est jetable)
Une communication citoyenne ?
Substituer la publicité prédatrice par une communication citoyenne disait-on plus haut. Qu’est-ce que cela implique?
- rendre plus visibles les annonces qui s’adressent aux citoyen·ne·s de la Capso
- créer une « identité » partagée par les habitant·e·s de la CAPSO et développer un sentiment d’appartenance
- promouvoir les productions locales de nos entreprises, nos artisans et petits commerces
- ouvrir un espace à l’affichage libre pour les associations, les acteurs de la culture et du divertissement.