Projet de territoire… Quelques réserves méthodos
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Concertation CAPSO

Focus méthodologique

Les contraintes imposées par la CAPSO dans la rédaction de ce cahier d’acteur sont particulièrement nombreuses :

  • limitation du nombre de signes
  • limitation du nombre de pages
  • obligation, au niveau informatique, d’utiliser des formats propriétaires (Word)
  • calendrier extrêmement « serré »
  • absence d’évaluation des projets de territoire de la précédente mandature (à l’échelle des précédentes communautés de communes)

Ces contraintes ne nous permettent pas de nous exprimer aussi librement que nous l’aurions souhaité. C’est une incompréhension que nous avions déjà eu l’occasion d’exprimer lors de la (prétendue) concertation autour du PCAET l’an dernier : cela pourrait presque donner l’impression que l’agglo n’a pas vraiment envie d’inciter la population à participer et à contribuer.

En particulier, et même si nous avons déjà eu l’occasion d’aborder certains sujets à maintes reprises, nous aurions voulu commencer par renouveler nos propositions sur des dossiers où les écolos sont attendus au tournant : environnement, alimentation, énergie, ESS…

  • Protection de l’environnement : la lutte en faveur de la biodiversité demeure plus que jamais nécessaire. Un plan de végétalisation et de reboisement est nécessaire. La capacité de notre territoire à stocker du carbone est incroyable faible en regard de ce que nous émettons. D’une façon plus générale, nous sommes très mauvais dans la lutte contre le réchauffement climatique. Et si le défi mondial est de contenir la hausse de la température moyenne à moins de 1,5°C, on sait déjà que sur notre territoire, nous avons « explosé » notre quota. Nous devons donc être encore plus volontaristes.
  • Une politique ambitieuse en matière d’alimentation est indispensable. Cela passe par une refonte complète du modèle agricole. Il faut arrêter de tergiverser. Que l’on envisage encore de développer des fermes-usines est incompréhensible. Une terre nourricière dans un monde apaisé, c’est notre projet. Et cela passe par l’agriculture paysanne, l’alimentation bio, les circuits-courts de type AMAP, le refus des OGM, la réduction de la part carnée dans nos assiettes, la fin des phytos et des perturbateurs endocriniens, la sortie de l’agriculture intensive. Si des expérimentations doivent avoir lieu, c’est vers la permaculture et la biodynamie qu’il faut se tourner, pas vers les serres industrielles, les fermes usines, ou les centres de méthanisation. Généraliser les systèmes de restauration collective bio, voilà un projet concret.
  • Nous devons également collectivement trouver des solutions pour garantir notre autonomie énergétique. Les centrales photovoltaïques citoyennes sont un bel exemple de ce qu’il faudrait déployer. L’éolien domestique mériterait sans doute également qu’on s’y intéresse davantage. Les scénarios proposés par Virage Energie ou NegaWatt doivent inspirer les décideur·se·s publiques. Les outils proposés par Energéthic ne demandent qu’à être mis en œuvre. Les solutions existent. Il suffit de les choisir et d’orienter les fonds publics de façon réfléchie.
  • La transition écologique de l’économie est un autre levier majeur. Cela passe par la promotion de l’économie sociale et circulaire. Ou comment mettre l’activité humaine au service des humains? Dans l’ESS, l’objectif n’est pas de servir des intérêts individuels en créant du profit et en se reposant sur l’économie spéculative. L’objectif est de servir des intérêts communs, partagés. L’idée est, au sens le plus noble du terme, de faire société. Associations, coopératives, circuit-court, épicerie solidaire, solidarité, protection des publics vulnérables, prise en compte des publics empêchés, défense des communs, voilà ce qui se trouve sur le chemin de la transition.

D’environnement, d’alimentation, d’énergie et d’économie sociale et solidaire, il sera bien entendu question dans notre cahier d’acteurs, mais pas de manière aussi frontale que lorsque nous, écologistes, en parlons d’habitude.

Répétons-le ici : sur ces dossiers-là qui constituent en partie l’ADN de notre mouvement politique, nous ne lâchons rien, nous ne renonçons à rien. Nous nous sommes simplement adaptés, du mieux que nous avons pu, au cahier des charges protocolaire édicté par l’agglomération.

Il nous semblait important d’apporter cette précision. Nous aurions sans doute formulé notre cahier d’acteur différemment si nous n’avions pas été tenus par les contraintes rédactionnelles imposées par la CAPSO.

Il n’en demeure pas moins que nous sommes heureuses et heureux de partager notre contribution.