Le sport est un domaine qui parle à tous.
Tout le monde pratique ou connaît quelqu’un qui pratique une activité sportive. Chacun se représente aisément ce que l’aménagement des infrastructures sportives implique en matière de budget et d’aménagement du territoire. Toutes et tous, on imagine bien à quoi ressemble l’organisation d’une course dominicale. N’importe qui conçoit sans difficulté les bienfaits que génère le sport sur la santé.
Thématique éminemment consensuelle, donc, le sport est pourtant un sujet qui semble peu investi par les écolos. Tout du moins, c’est un sujet sur lequel la parole des écolos ne semble pas pouvoir se démarquer dans le débat public.
Et pourtant… Les lignes qui suivent illustrent bien à quel point le sport est un levier important en matière de transition écologique et sociale.
Pour des événements sportifs écoresponsables
plus vite, plus loin, plus sobre !
La CAPSO est une terre d’élection pour la pratique sportive. L’impact environnemental de certains événements invite toutefois à en repenser l’organisation.
C’est en particulier sur la question des déchets que les grandes manifestations sportives doivent progresser : ravitaillement, balisage, aménagement, communication, récompenses, goodies et gadgets, restauration, buvettes, consommation d’eau, destruction de végétaux… Tout cela est insuffisamment pris en considération.
Placer le respect du milieu naturel au cœur de l’organisation de chaque manifestation sportive : voilà qui ferait vraiment de notre agglomération un territoire innovant. Ensemble, utilisons le sport comme inspirateur et comme levier afin d’accompagner l’élan de toustes vers la transition écologique et sociale.
Entre autres mesures, celles qui suivent pourraient favorablement inspirer la CAPSO dans l’élaboration de son projet de territoire.
- Adopter les 15 engagements écoresponsables listés par le Ministère des Sports en partenariat avec le WWF [lien]
- Créer une commission « responsabilité sociétale et environnementale » au sein de l’office intercommunal des sports
- attribuer un écolabel conditionnant l’accès aux subventions publiques
- responsabiliser les sponsors et fournisseurs
- se tourner vers du mécénat éthique
Culture, sport, tourisme & événementiel : même écolabel, même écocombat !
S’il est ici plus spécifiquement question de sport, la transition écologique et sociale passe également par la culture, le tourisme… En se dotant de façon volontariste d’un label écologique, tout organisateur d’événements ferait bouger les lignes. Associé à une politique globale « zéro déchet », une telle ambition ferait consensus et produirait rapidement des résultats tangibles.
Sport éco-responsable : l’audomarois est un vivier
La labellisation éco-responsable présente différentes vertus.
La préservation de l’environnement est bien entendu le premier qui vient à l’esprit.
Mais l’économie n’est pas en reste. Les normes et pratiques préconisées entraîneront une réduction des coûts inhérents à l’organisation des différents événements. Ces nouvelles pratiques entraineront également la création de nouveaux emplois (des emplois qualifiés et non-délocalisables).
Effet d’aubaine, ces futurs professionnels pourront être formés directement sur le territoire, avec l’ouverture prochaine à l’ULCO d’un DEUST STAPS « Loisirs Sportifs Eco-responsables » dont la finalité sera de sensibiliser et former les étudiants aux thématiques environnementales par le biais des activités physiques et sportives (événementiel sportif à faible impact environnemental, projets éducatifs écologiques auprès d’établissements publics, valorisation des mobilités douces et ateliers participatifs, etc.).
Ce nouveau parcours permettra tout à la fois de valoriser notre territoire en captant une population étudiante nouvelle (parcours unique en France dans le champ STAPS) et de faciliter l’insertion professionnelle dès l’obtention du diplôme dans un domaine devenu incontournable. En parallèle du parcours universitaire, la validation d’un Certificat de qualification professionnelle « Educateur mobilité vélo » (CQP EMV) ou « Activités de Randonnée de Proximité et d’Orientation » (CQP ARPO), apporterait sur le marché du travail une plus-value remarquable à leur profil.
Pour aller plus loin…
- Et si… les équipes évoluant à partir du niveau national fonctionnaient en coopérative ? Les joueuses et joueurs touchant des subsides lors des matches et compétitions seraient alors pleinement reconnus dans cette « activité secondaire » (régularisation des rémunérations, acquisition de droits sociaux, reconnaissance de l’expérience…). Ce serait également un bon moyen de promouvoir les outils de l’économie sociale et solidaire.
- Et si… fort du succès dans la tenue des jeux d’été du sport d’entreprise en 2012, le territoire se lançait dans un nouveau défi en accueillant les EuroGames (lien) ?
- Et si… la CAPSO prenait le leadership national en matière de handisport ?