La mise en place de circuits courts avec une possible monnaie locale, l’organisation d’une grande plate-forme de troc d’objets divers et de services à l’échelle du territoire et la création d’une grande halle de produits locaux et bio apparaissent comme les fers de lance d’un nouveau modèle de consommation qui s’imposera à nous plus vite qu’on ne le pense.
La transition écologique n’est pas une option mais une nécessité : une évolution vers un nouveau modèle économique et social est indispensable. Il est encore temps de s’y préparer et la CAPSO doit mieux anticiper ces défis. Cela passe par un modèle de développement durable impliquant de nouvelles façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble.
Troc-troc, qui est là?
Permettre l’émergence d’un système de consommation alternatif, voilà également le rôle d’une agglomération engagée en faveur de la transition écologique et sociale. La plupart des activités ont comme unique modèle le développement économique et les profits. A l’opposé de ce modèle, il y le troc. Troc d’objets, mais également troc de services. La CAPSO peut aider à la mise en place de ce précieux outil de l’économie sociale et solidaire. Des espaces dédiés doivent être créés, et les emplois créés à cette fin pourraient être financés par les collectivités.
Pour une monnaie locale
La situation sanitaire inédite nous a amenés à vivre confinement, déconfinement, assortis de plan de relance, de crainte de récessions économique sans précédent et de menace de fermetures en série des commerces de proximité.
A cet égard, les écologistes saluent la mise en place d’une politique incitative d’achat chez les commerçants locaux. Les chèques « Happy KDO » sont un dispositif à à poursuivre et même à renforcer.
En effet, nous pensons qu’il faut aller plus loin en envisageant la création d’une monnaie locale sur le territoire. Une monnaie locale s’appuie sur l’économie réelle. Prônée par l’économie circulaire, c’est un outil de résistance aux crises qui a fait ses preuves. Cela permet de développer l’économie locale en favorisant le commerce et la production de proximité. Une monnaie locale servirait également à développer des projets solidaires comme celui mentionné ci-dessus.
Pour un circuit-court
Dans cette même logique d’économie circulaire, nous proposons d’investir une friche commerciale pour en faire une halle de la bio dédiée aux producteurs locaux. Le rôle de la CAPSO serait de coordonner et de faciliter l’accueil (participation au loyer ou mise à disposition de bâtiments). Cette halle (ces halles) se pose(nt) comme une alternative souhaitable aux grands hypermarchés qui fleurissent un peu partout sur notre territoire et tuent chaque jour de petits commerçants.
Court-circuiter l’Ancien monde (pas parce que ça nous fait plaisir, mais parce qu’il faut quitter l’économie prédatrice et entrer dans l’économie circulaire)
On le voit, le nouveau monde qui s’ouvre à nous est un monde qui favorise les relations de confiance et de proximité, jusque dans les achats du quotidien. La transition écologique et sociale est un monde d’opportunités pour qui se soucie du mieux-vivre ensemble. Mais avant d’accéder à ce « nouveau monde », il faut renoncer aux excès de « l’ancien ».
Pour être cohérent avec l’émergence de ce « nouveau » modèle économique, il faut d’abord commencer par arrêter d’encourager l’implantation de grandes surfaces commerciales. Et pour cela :
- renoncer à signer tout permis de construire de ce type
- interdire l’implantation des hangars logistiques monstrueux qui sous-tendent le développement de cette économie prédatrice.
Voilà pourquoi, entre autres raisons, EELV Audomarois est farouchement opposé à l’implantation des entrepôts logistiques de Lidl sur la commune de Saint-Augustin.
Voir notre communiqué sur ce sujet, en lien avec l’enquête publique en cours.